dimanche 29 novembre 2009

A la recherche du trésor

Mircea Eliade et Carl Jung - Ascona - 1952
"Le vrai trésor, celui qui met fin à notre misère et à nos épreuves, n'est jamais bien loin, il ne faut pas le chercher dans un pays éloigné, il gît enseveli dans les retraits les plus intimes de notre propre maison, c'est-à-dire de notre propre être. Il est derrière le poêle, le centre donneur de vie et de chaleur qui commande notre existence, le coeur de notre coeur, si seulement nous savions creuser." Heinrich Zimmer

Extrait du livre "Mythes, rêves et mystères", de Mircea Eliade

Mes commentaires: Cette citation fait suite à la narration d'un conte tiré d'un livre de Martin Buber. Ce conte ressemble à l'histoire de "L'alchimiste". Un rabbin fait trois fois un rêve où il trouve sur un pont, très loin de chez lui, un trésor. Il se rend à l'endroit en question et là, interrogé par un soldat, il lui dit le sujet de sa visite. L'autre en rit et lui dit: "Moi j'ai rêvé que je m'étais rendu chez un rabbin du nom de Eisik et chez lui, sous un tas de poussière, derrière le poêle, j'ai trouvé un trésor." C'était là le nom du rabbin en question qui se hâta de revenir chez lui... où il trouva le trésor à l'endroit indiqué par l'étranger. La richesse en Soi! Derrière le poêle, dans la poussière, elle était bien présente mais cachée. Le vieil homme ne l'a trouvée qu'après avoir été confronté à la recherche extérieure et par une action extérieure, alors que bien sûr le trésor niche derrière le poêle, chaleureux coeur de la maison qui effectue la cuisson du pain de vie.

Michelle
14 septembre 1997

dimanche 15 novembre 2009

Chronique de Guy Corneau - La part du soi 1


Première chronique de Guy Corneau sur le site "Les repères de Languirand"
LA PART DU SOI - La psychologie et la quête spirituelle. A la recherche du Soi.
Je suis toujours charmée par la simplicité et la gentillesse de ce thérapeute jungien.

http://www.repere.tv/?p=2207

Bon visionnement,
Michelle

samedi 14 novembre 2009

Ignorance


La plus grande menace qui pèse sur la vie

tant animale qu'humaine

est l'ignorance.

Romain Gary

Et j'ajouterais que l'ignorance de soi est la pire des calamités. Si chaque être humain voulait arrêter de se mentir et de projeter allègrement, inconsciemment, sur le monde extérieur ce qu'il ignore de lui-même, ce serait déjà un bon départ vers un monde plus éclairé et vivant. Je sais que ça ne va pas de soi... quelle curieuse expression! Mais oui, ça va de Soi, ça vient de Soi et le premier pas est simplement de le vouloir sincèrement. Chacun porte en lui sa propre vérité, qu'il est le seul à pouvoir connaître, sa vérité intérieure. Et cette Vérité est reliée harmonieusement avec l'univers.

Michelle

dimanche 8 novembre 2009

Labyrinthe

Labyrinthe de la Cathédrale de Chartres
Extraits à propos du symbole du labyrinthe - Le dictionnaire Marabout des symboles
"Lieu où il est facile de s'égarer, de se décourager, le labyrinthe évoque le désespoir de ceux qui errent sans avoir entendu l'appel intérieur vers la spiritualité ou privés de doctrine extérieure. Il représente aussi la complication, les difficultés et épreuves du parcours initiatique que tout individu doit suivre dans la recherche du Soi, le centre de sa personnalité où s'effectue la seconde naissance. Traditionnellement, le labyrinthe comptait 3 chemins, l'un n'aboutissant nulle part, symbole de l'errance du Fou du Tarot, de l'inconscience; le second comportant de nombreux détours où l'on s'égare, symbole des fardeaux superflus dont nous nous chargeons; et enfin le troisième, conduisant directement à l'extérieur, symbole de la Connaissance directe."

"Sur le plan individuel, le Minotaure du labyrinthe représente les aspects néfastes de notre personnalité, les instincts réprimés et refoulés devenus des complexes paralysants, les scrupules... Tout ce magma épuisant doit être détruit (mis à mort) si l'on veut retrouver ce troisième chemin pavé d'espoir, menant à la liberté et à la réalisation totale. Il suffit de suivre le fil d'Ariane (suivant le mythe, Ariane permet au héros, Thésée, de sortir du labyrinthe après avoir tué le monstre, en lui remettant un écheveau de fil de lin) symbole de l'imagination. Là où nous pensions tuer l'autre, c'est notre propre ego que nous sacrifierons; là où nous pensions cheminer vers un monde extérieur, nous atteindrons le centre de notre propre existence; là où nous pensions être seuls, nous serons avec le monde tout entier."

"Nous rejoignons ici l'idée de la spirale, du mandala, diagramme élaboré autour d'un centre, celui atteint par l'initié."

La sorcière de Portobello - Synchronicité


"Je crois qu’il y a en ce moment un grand conflit entre les personnes qui nient complètement la possibilité de quelque chose au-dessus d’elles, et celles qui croient ; et parmi les personnes qui croient, il existe un conflit encore plus grave, il y a celles qui veulent simplement se rendre à une manifestation religieuse au sens classique de la religion, et celles qui vont à une manifestation spirituelle, et là, finalement, un choc se produit, tout le monde voulant reporter sa responsabilité sur la religion et oubliant sa responsabilité, tandis que l’être humain présent à ce moment-là est responsable de ce monde. Alors c’est ce côté spirituel qui est le fil conducteur de « La Sorcière de Portobello », ou leurs propres conflits dans la quête de ce côté spirituel, et je crois que c’est le mode central du livre."
Ainsi s'exprime Paolo Coelho dans une entrevue au sujet de son livre "La sorcière de Portobello", livre que j'ai lu dernièrement.

Vous trouverez l'entrevue au complet ici: http://www.lasorcieredeportobello.fr/interview_portobello.php

Il m'est arrivé une synchronicité alors que je lisais "La sorcière de Portobello". Ce livre parle d'une femme qui découvre peu à peu ses capacités d'entrer en contact avec la Grand Mère. Sa façon d'entrer en contact est d'agir de façon contraire à son impulsion naturelle. Elle se découvre des dons de guérisseuse, de medium, elle anime des réunions qui deviennent très populaires. Un révérend d'une secte très traditionnelle porte plainte contre elle et ses disciples, disant qu'elle répand des pratiques diaboliques.

Je venais de lire ça, j'étais assise dans le métro, et je me disais que ce sujet rejoignait un texte sur Dieu que je venais d'écrire, quand tout à coup un jeune homme s'asseoit à côté de moi avec une bible des Mormons dans les mains. Il s'adresse à un autre jeune homme qui est assis juste à côté, le salue, et se met à lui parler de Dieu. (J'étais entre les deux, l'un assis à ma droite et l'autre juste en face de moi "de travers"). Le jeune homme l'arrête tout de suite et lui dit qu'il ne croit pas en Dieu. L'autre insiste... poliment son interlocuteur l'arrête. Le Mormon se lève et s'en va. Je n'avais pu m'empêcher de m'exclamer que je lisais justement à propos d'affrontements entre personnes de croyances différentes. Alors le jeune homme m'a parlé un peu après le départ de l'autre, m'a dit que c'était quelque chose, quand même, de pouvoir faire ça, en plein métro, s'adresser à un pur inconnu pour lui parler de Dieu. Il m'a dit que notre vision de Dieu est subjective. C'est bien vrai. Inutile de vouloir convaincre qui que ce soit que c'est notre vision qui est "la bonne". Ce qui est important c'est d'être soi-même, de suivre son intuition et sa propre évolution vers un mieux-être individuel... et collectif!